Le Club en 1950

Le début des années 50 marque le développement de l’association Club Méditerranée. Des nouveaux villages voient le jour petit à petit sur le bassin méditerranéen. Après Alcudia qui ne vivra que durant l’été 50, c’est au tour de Golfo di Baratti en Italie de voir le jour à partir de 1951. Ajoutons à celà en ces débuts des années 50, en 1952 Corfou que l’on appellera Ipsos Corfou bien des années plus tard, Elbe et Monténégro ensuite.

1952, c’est aussi une expérience hors du commun que connurent certains GM au village d’Helsinki., village éphémère installé le temps des JO d’été qui se déroulèrent cette année là en Finlande et comme l’association Club Méditerranée ne reculait devant aucune idéel, en 1953 elle ouvrit un village à Rome à une centaine de mètres du Vatican à l’hôtel Californian Garden.

Durant les 4 premières années, les villages excepté Rome étaient à l’image d’Alcudia, à savoir des villages de tentes. L’entreprise Trigano père et fils absente pour Alcudia était devenu à l’automne 1950 le fournisseur du Club Méditerranée des toiles de tentes..Ainsi Baratti, Corfou, Monténégro, Elbe et Capri disposèrent de tentes spacieuses de 3 mètres sur 3 et 2.70 de hauteur. Pour les commodités, elles étaient regroupées dans des lieux que l’on appela par la suite thermes ou blocs sanitaires et équipées de lavabos à écoulement individuels et de douches (certaines ouvertes d’autres fermées). Les premiers villages connurent beaucoup d’adaptations, de bricolages divers notamment au niveau plomberie et électricité et c’était parfois le système D qui l’emportait. Certains GM mettaient même la main à la pate !!.

Le ski nautique, la plongée sous marine faisaient partie des sports vedettes proposés dans ces premiers villages. Des terrains de volley ball et de pétanque étaient également implantés.

Tout le monde se connaissait dès l’arrivée au village et le tutoiement était déja utilisé. Il faut souligner que le transfert depuis Paris jusqu’aux villages durait parfois plusieurs jours (2 jours1/2 pour Corfou en 1953 avec train jusqu’a Venise puis bateau, 1 mois de bateau pour Tahiti en 1955). Cela permettait donc de lier connaissance avant même l’arrivée au village. On trouve là l’origine des tables de 8 du restaurant. 8 parce que c’était le nombre de couchettes dans un compartiment de train

1954 est une année important pour le Club. Il franchit la Méditerranée et ouvre le premier village de l’autre coté en Tunisie sur l’ile de Djerba à Seguia. L’emplacement de ce village que l’on appellera par la suite « La Fidèle », parce que les GM aimaient y revenir chaque saison avait été indiqué par un plongeur sous marin de nationalité belge qui aimait y venir pour y chasser. Il eu l’idée d’indiquer le lieu à Gérard Blitz. 60 ans après, Djerba dit la Fidèle existe toujours malgré qu’il n’a plus rien a voir avec le village d’origine. L’avion fut expérimenté pour la première fois en 1954 pour se rendre à Djerba via Tunis en Breguet 2 Ponts Air France et DC3. Le voyage durant prés de 10heures et sur l’ile de Djerba, il n’y avait qu’une pauvre petite route mal goudronnée !!!.

L’autre grande nouveauté de cette année a été l’arrivée des cases polynésiennes sur une inspiration de Gérard Blitz via sa femme Claudine. Destinées à remplacer les tentes qui commençaient à donner des signes de fatigue, elles furent testées à Corfou avant d’être implantées ensuite petit à petit dans les autres villages existants.
Durant ces premières années, le club Méditerranée était en concurrence directe avec les Villages Magiques qui ouvrait également de son coté des Villages de tentes en Europe à Lizum en Autriche ou encore à Cefalu en Sicile face au célèbre rocher. On faisait la queue dehors rue de la Bourse devant le Club Méditerranée et il en était de même pour les Villages Magiques rue de la Béotie. Le succès était au rendez vous. En 50 le Club Méditerranée accueillit 2300 adhérents (GM est apparut en 1951 ainsi que TGM (équivalent de Millésia à l’époque!!). 3 ans plus tard le chiffre passera à 7000 GM.

L’histoire aurait pu être belle comme un conte de fée s’il n’y avait pas eu la question financière. Tout ça est effectivement bien beau, mais cela coutait cher, très cher et les finances de chacun des 2 clubs était dans le même état de désastre. Les dettes commencent à gonfler d’autant plus que la méthode pour contrôler les règlements et la cotisation de chaque adhérent était plus qu’artisanale et occasionnait beaucoup d’oublis. Les 2 clubs doivent de l’argent à la Société Trigano (Trigano étant le fournisseur des 2 associations). Gilbert Trigano fût un des acteurs principaux pour la réunion des 2 clubs, ce qui fut fait en 1956. En 1957, après fusion avec les Villages Magiques, le club Méditerranée devient société anonyme à capital variable et racheta au passage le Club Polynésie qui venait de mettre la clef sous la porte. Le nombre de GM était alors de 22000 GM.

Des co-créateurs des Villages Magiques rejoignirent rapidement l’association du Club Méditerranée, cela fut le cas en 1951 pour Dimitry Philippoff puis l’année suivante se fut au tour de Judith Blitz (Didy) d’en faire autant. Tous les 2 devinrent des chefs de villages célèbres et respectés. Ensuite lors de la fusion des 2 clubs entre eux , Paul Morihien entra dans l’équipe et s’occupât de la publication du Trident.

Cet article est extrait du site http://www.collierbar.fr/. Pour tout savoir, sur l’histoire du Club Med, je vous invite à consulter l’excellent site du Philou. C’est une mine d’information et d’archives concernant l’histoire de la Saga Club Med. Il fait un travail phénoménal de recherche. Merci à lui, et n’hesitez pas à visiter régulierement son site.

Jean-Baptiste

Créateur du site www.spirit45.com anciennement macase.net, il souhaite vous faire partager ses expériences au Club Med, ainsi que les meilleures pépites du web qui s’y rapportent.
Passionné de voyages, de golfs, il aime dénicher les nouveautés et les bons plans, ah j’oubliais c’est également un geek acheteur compulsif !
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