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Spirit 45 Club Med Avis Conseils

OPA sur le Club !


melusine

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Tout cela est gommé. La brutalité des remises en questions du "Club historique" va miner en profondeur l'essence, la magie, les rêves et surtout l’enthousiasme de ses clients et de ses équipes.

En 2005, Henry Giscard d’Estaing, l’actuel président, pense avoir gagné la partie en arrivant à la Présidence du groupe. Répondant à un journaliste il évoque ce qu’il croit appartenir au passé : "Certains ne voyaient plus d'avenir au Club".

Il choisit d’adapter l’entreprise à ce qu’elle est devenue structurellement : une société à forte intensité de capital contrainte d’absorber, à travers les continents, des coûts à répartir qui augmente les prix du catalogue.

De fait, il y a plus de coûts d’administration, d’amortissements de loyers et de frais financiers dans les prix d’une semaine au Club que d’ingrédients qui avaient fait son succès.

Il adapte l’offre. Oriente le Club Med vers le luxe, 1 Milliard d’euros seront nécessaires pour faire oublier que les villages sont plus proches des Kibboutz que des Relais et châteaux (surtout avec des chambres de 12 m²).

Le défi humain qui visait à modifier les comportements des G.O du Club plus habitués à faire rire qu’à servir est gigantesque.

Sauf à les supprimer. Conduit par la dérive de ses coûts à se fixer durablement dans le haut de gamme, le Club est devenu un produit de luxe. Il permet au consommateur une mise en perspective avec des offres auxquelles il ne pourra durablement se confronter. Le voici naturellement fragilisé.

En oubliant d’où il venait le Club a fini par ne plus savoir où il va

"Med" a effacé "Méditerranée", symbole force des années heureuses de la mixité sociale, de l’échange, de la rencontre et du partage.

En oubliant d’où il venait le Club a fini par ne plus savoir où il va. Ses actionnaires se trouvent condamnés à remettre au pot à intervalles irréguliers. Ou à se renouveler. La visibilité est inversement proportionnelle aux besoins de capitaux.

Le risque s’accroît alors que la rentabilité poursuit son chemin inverse.

L’avenir est incertain. D’une part, le club n’a pas la maîtrise de la qualité à ce niveau de prestations, sans avoir les moyens de les acquérir, d’autre part il n’aura jamais, tel qu’il est, la taille pour développer une stratégie de prix concurrentielle.

Ce grand écart se paye. Un couple avec deux enfants dépense le prix d’une voiture citadine pour y passer deux semaines. Le Club se sépare ainsi définitivement de la plus grande partie de la clientèle "3 Tridents" sur laquelle il s’est bâti. Sa composante principale.

"L’incomparable" est devenu trop cher pour la classe moyenne et pas assez bien pour les riches.

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La montée en gamme est un échec

Que faut-il en retenir désormais ? Pas grand-chose.

La montée en gamme est un échec patent et telle une locomotive au charbon, ce Club "new look" dévore des capitaux. Sans plus ! Qu’a-t-il réellement apporté ? Rien dans une course au luxe ou les grandes marques hôtelières ont tout réinventé en dix ans.

Mais au-delà d’un simple constat, la force de l’humain tend à disparaître. La distance sociale entre GM et GO se tend et nuit au concept même de l’entreprise.

Le Club abandonne ses avantages comparatifs les uns après les autres. Il s’expose à la concurrence directe de ses imitateurs qui prospèrent dans le secteur des clubs, et celle, inatteignable, de l’hôtellerie de luxe. Paradoxalement son marché originel, son sol dur, connaît une expansion potentielle sans précédent.

Dans cette société nouvelle où le repli sur soi, l’individualisme et le mal vivre ensemble sont devenues des valeurs sociales admises, les contradictions apparentes abondent.

Là, où l’on dit que l'homme s’enferme, et vit devant ses écrans (TV, smart phone, tablette, ordinateur portable ou fixe…), on omet de préciser que c’est toujours pour mieux communiquer avec les autres. Le SMS un mode épistolaire universel : "T où" est le sésame de toutes relations amicales ou intimes. Facebook est devenu un enfant du Club Méditerranée.

"Ce besoin universel de la libération de l’Etre" que désirait Gérard Blitz, l’inventeur du Club, ne s’arrête pas brutalement le temps des vacances. Bien au contraire, il s’agit de transcender par de réelles rencontres ces passions tissées sur la toile.

La marque Club Méditerranée véhiculait dans le conscient collectif, y compris chez ceux qui ne l’avaient jamais pratiqué, des valeurs de partage, de fête, de rencontre, de joie pour un prix sans surprise. Club Med a tout fait pour le faire oublier.

Le luxe et la convivialité sont par nature des notions opposées

Aujourd’hui deux camps et deux conceptions survalorisent le Club pour prendre en main son destin. Le Club n’est pas mort mais il agonise lentement comme une baleine échouée entre deux mondes.

Il n’y aura pas d’homme ni de marché suffisamment providentiel, fut-ce la Chine, pour réanimer la machine à bonheur. La marque est une valeur, une survaleur de l’entreprise si elle est employée à ce pourquoi elle a été inventée.

Un seul Club pour deux visions c’est trop. En luttant inlassablement contre sa nature pour s’en imposer une autre, l’entreprise au trident est devenue schizophrène. Deux conceptions du bonheur s’affrontent, inconciliables. Le luxe et la convivialité sont par nature des notions opposées, condamnées à se séparer. Leurs clientèles aussi.

Si le monument des Villages de vacances s’affaiblit, disparaît ou abandonne son marché historique européen, un concurrent surgira. Ce n’est pas une utopie, mais une hypothèse possible tant le marché potentiel de la formule "Club" est considérable.

La demande pour les vacances à bon prix (à budget contraint), connait une croissance régulière en Europe et en France, en atteste le succès grandissant des campings et de l’hôtellerie économique de plein air, portés par la crise.

Et tant qu’une offre adaptée à ce segment sera insuffisamment développée, cette croissance ne profitera qu'à des concurrents de la marque au Trident et à ses imitateurs, mauvaises copies, qui déprécient depuis des années l’image et la réputation de la formule Club originale.

Une filiale "Low cost", une bonne nouvelle ?

Le développement d’une filiale "Low cost" du Club, telle que l’étaient Aquarius en France et Valtur en Italie, pourrait répondre à tous ceux qui veulent prendre des vacances de proximité avec un budget serré.

Et serait une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent être rassurés sur la pérennité d’une histoire et d’une légende ancrées dans une culture française et méditerranéenne.

Singulièrement, ces "Villages en Méditerranée" à l’hébergement simplifié, aux frais de structures réduits, capables de financer et de développer leur activité avec les fonds récupérés de leur exploitation, accompagnés de quelques grands anciens G.O possédants le savoir et l’histoire, pourraient être suffisants pour une renaissance de la formule magique originelle, revisitée.

Et un équilibre plus probable pour l’existant Club Med une fois débarrassé des villages qui se révèlent insuffisamment positionnés ou rentables dans le segment concurrentiel du luxe.

Alors, et uniquement dans ce cas, les clients et les G.O pourront s’y retrouver.

Dirigeants et actionnaires aussi.

Aujourd’hui, les faits sont simples et faciles à mettre en œuvre :

Le Club doit revenir à ses fondamentaux, réinventer sa convivialité et réapprendre à se faire aimer par tous et parler à tous, quel que soit le niveau social.

C’est une marque qui peut se décliner sur tous les segments du loisir. Avec des villages des plus qualitatifs aux plus simples et familiaux, où l’on tourne les pages du livre de ses vacances, et l’on fusionne avec intensité les désirs et les plaisirs de ses journées, de ses nuits et de ses soirées festives et élégantes.

Où l’on déambule au fil des jours de son séjour, dans les ateliers, les expositions, les causeries, les tablées, les apéritifs, tissant dans la fréquentation des groupes ses intimes apartés.

Le Club a encore des soutiens, des amis, des clients, en France, en Europe, dans le monde entier. Il doit leur faire confiance pour repartir.

A l’heure des réseaux sociaux, de la relation humaine retrouvée et de l’envie de créer ensemble, le Club Méditerranée est resté une idée moderne et révolutionnaire. Il doit croire en son histoire pour écrire le futur.

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Invité LaurentCo

Il y a tellement de choses vraies dans cet article !

Après une petite recheche, on découvre que c'est Marc Tombez qui l'a rédigé. 30 ans de Club Med, ses débuts sous l'ére Trigano. On comprend mieux...

Il n'empêche, je suis de son avis.

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oui c 'e st de MARC TOMBEZ .

Quelques mots sur l’auteur

Presque trente ans de carrière au Club méditerranée : G.O Village, Chef de Village, appelé au siège de la Bourse en 1978, Marc Tombez contribue à la croissance du Club qui se développe à cette époque à un rythme de huit villages par an.

Délégué de la Direction des Opérations dans le secteur Amérique du Nord, il assiste aux côtés de Serge Trigano à l’introduction en bourse de New York de la filiale Club Med Inc et sa montée en puissance aux Etats Unis.

Membre du Comité Exécutif du Groupe CLUB MED, il sera en charge de la Direction de la formation consacrée à la mise en place des nouveaux standards internationaux.

Devenu Directeur Général de la filiale italienne VALTUR domiciliée à Rome, il gère 49 villages de vacances dans le sud de l’Italie Sicile, Calabre, Pouilles et Sardaigne et à l’étranger. Dès 1991, il met en place avec Royal Air Maroc, une ligne régulière et de charters au départ de Milan et Rome.

En 1997, il quitte le Club suite au changement de gouvernance (Philippe Bourguignon remplace Serge Trigano).

De 2000 à 2002, Marc Tombez est Directeur général Pierre et Vacances Italie, il y développe 10 000 lits de résidence de tourisme pour l’entreprise de Gérard Brémond.

De 2003 à 2005 il est le Directeur Général du Développement de la Société CHATEAUFORM fondée par Jacques Horovitz, leader en France de l’hôtellerie spécialisée dans les séminaires d’Entreprise.

Depuis 2007, il est le Secrétaire Général de GEO PLC, société spécialisée dans le Conseil en valorisation d’Actions d’Economie d’Energie, propose à ses clients de financer les travaux de rénovations énergétiques au travers des dispositifs mis en place par l’Etat (CEE, CDI, PTZ...).

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ouais... :wink:

comme on dit "les conseilleurs ne sont pas les payeurs"

simple de juger ou d'analyser les forces ou les faiblesses d'une gestion, après gérer le navire avec les changements tant au niveau des aspirations des Gm ou de la société elle même, ceux qui ont connus les Club des années 60 ou 70 ont des souvenirs édulcorés de leurs jeunesse (et on fonctionne tous comme cela!)

les crises sanitaires, les révolutions, le terrorisme, les crises monétaires...

Bref comme je le dis souvent, maintenir ne serait-ce qu'à flot une entreprise du tourisme ces 10 dernières années est déjà pas si mal...

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  • Gentil Contributeur

Moi aussi je suis assez d'accord avec ce qui est dit par ce monsieur.

Ceci étant et comme toujours, c'est facile de le dire après coup.

D autant plus que ce monsieur, outre ses propos pertinents , a quitté le monde du tourisme il y a 10 ans...

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Article frappé au coin du bon sens.

même les gammes luxueuses de voitures font un produit d'entrée...
Le club l'avait avec ses 2 et 3 tridents...
Maintenant, pour faire soleil proche et plongée en hiver, bah c'est simple : il n'y a plus de CM.

J'avais découvert le CM en 3T en 2009 avec de la plongée au bahamas à Columbus, j'ai continué à El Gouna mais l'évolution des tarifs et les fermetures font que j'abandonne le CM pour l'instant.

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Je n'ai pas connu le club avant, je ne le connais que maintenant dans sa montée vers le luxe.

Et bien moi je peux vous dire que pour moi c'est un succès. D'ailleurs quand je cherche une destination clubmed, je filtre et j'enlève les villages 3 tridents...

Nous sommes partis (en famille, 2 enfants) 2 semaines à Albion et oui on a payé le prix d'une petite voiture citadine. Et bien à refaire, je referai ! c'était les plus belles vacances de ma vie, et j'ai adoré le luxe de ce village. Un luxe discret sans être pédant et coincé.

Parce que moi le luxe ce n'est pas que la taille de la chambre et le nombre de serveurs, c'est aussi pouvoir aller quand je veux au tir à l'arc, avoir un GO au petit soin pour trouver un viseur et me mettre de côté un arc avec pour ne pas qu'il soit déréglé par les autres GM parce que j'y viens tous les jours minimum 2h, c'est pouvoir compter sur le sourire et la bonne humeur du mini-club qui se plie en 4 pour que mes enfants s'éclatent (et m'enlever toute mauvaise conscience que j'abandonne mes enfants !) et me laisser profiter en tout sérénité d'une détente à la piscine Zen....

D'ailleurs, nous repartons 3 ans après, cette fois ci en Asie, toujours en famille, et je retourne au club med...

J'ai déjà testé Pierre et Vacances 1 fois. Bof, moins cher que le club med mais nettement moins bien aussi. Il faut savoir ce qu'on souhaite.

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LaurentCo, on peut difficilement comparer les prix. Nous sommes une famille, à 4, et avec 2 enfants scolarisés, nous partons exclusivement pendant les vacances scolaires....

Je viens de faire une petite simul : Kamarina en famille en juillet avec le HF : 8000€

A Albion, tu rajoutes au minimum le prix du billet d'avion qui n'est pas le même...

De toute manière, même en 3T, 2 semaines ca fait un sacré budget ;)

Effectivement, pas les mêmes attentes pour tous !

Mais pourquoi dire que c'est un échec ? la nouvelle politique du club mené ces dernières années semble avoir permis au CM de redresser la barre non ?

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Invité LaurentCo

Pourquoi un échec ? Parce que la montée en gamme abandonne littéralement les GM qui ont fait la grandeur du Club.

Abandon des cases, ensuite abandon des 2T, aujourd'hui, diminution du nombre de 3T.

Abandon des villages soleil proches : pas grand chose en France, en Italie, en Grèce, au Portugal, plus rien en Espagne, de l'autre côté de la Méditerrannée, la Tunisie fond comme neige au soleil...

En revanche, on ouvre en Chine, en Chine, et encore en Chine.

Et bien que le climat géopolitique soit très instable (mais ça, le Club n'y peut rein), les chiffres sont ... ... ... mauvais !

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Le chiffre d'affaire 2014 du Club Med réputé haut de gamme est en légère régression à cause de la défection massive des touristes français et belges, tandis que la fréquentation des chinois est en hausse progressive...
Le chiffre d'affaire de TUI (Nouvelles Frontières, Marmara, etc...) de moyenne gamme est en chute libre.

6124387-9145814.jpg?v=1386669314
De plus, le Club, cette entreprise si mal gérée, excite la convoitise de deux grands groupes financiers, ce qui n'est pas le cas de TUI....

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Invité LaurentCo

Tu me rappelles à quoi est due la défection massive des touristes belges et français ? Ah oui, c'est vrai, manque de choix en villages soleil proches et de moins en moins de 3T...

Tu me rappelles dans quels villages séjournent nos amis Chinois ?

Et si les autres TO affichent aussi de mauvais résultats, tu me rappelles le nom du seul TO qui a orienté sa nouvelle politique vers le haut de gamme ?

Ceci dit, j'aime le Club, et chaque année j'y retourne ! Qui aime bien châtie bien... ;)

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