LA SANTE DU VOYAGEUR
Ce sont des conseils d’une macasienne, médecin de son état, mais loin d’être infectiologue et spécialiste des maladies tropicales qui vous seront donnés ici. Bien évidemment, chacun est libre de faire comme il l’entend, et l’essentiel est d’être informé des risques que l’on prend.
Au fur et à mesure de mes voyages, j’ai peaufiné ma propre trousse de secours, et j’adapte bien évidemment en fonction de là où je vais.
1er point : Contracter une assurance couvrant les frais médicaux à l’étranger et le rapatriement.
Bien se renseigner, certaines mutuelles prennent en charge les frais de santé à l’étranger, mieux vaut les contacter avant, afin de ne pas payer 2 assurances identiques. Idem, les assurances bancaires que l’on a avec nos cartes bancaires peuvent parfois suffire. Mais, il faut bien comprendre qu’il faut contacter son assurance avant de consulter à l’étranger, souvent l’assurance peut même faxer le taux maximum de prise en charge à l’endroit où vous êtes.
Un exemple personnel : traumatisme du poigner à Palmiye, visite à la clinique à Kemer, et hop, on me demande 750€ … Je n’ai été remboursée par la Sécurité Sociale Française qu’à hauteur de 50€ et quelques, l’assurance du Club Med n’a rien pris en charge car j’avais réservé un séjour via une agence de voyage luxembourgeoise basée en France à la Frontière, avec un vol depuis la Belgique. J’ai passé je ne sais combien de temps au tél pour essayer de savoir qui devait payer, personne n’a jamais réussi à me dire. J’ai donc essayé via ma banque, puisque j’ai payé avec ma carte Gold : non, vous auriez du nous appeler sur place, avant de payer ! Bon, la leçon est rentrée directe … On ne m’y reprendra pas à 2 fois.
Pour les Européens voyageant en Europe, généralement cela pose peu de soucis. L’idéal étant de demander la Carte de Sécu Européenne, afin d’éviter l’avance de frais à l’étranger. Pour les Etats-Unis, mieux vaut voir avant son départ car attention les surprises …
Quelques sites utiles :
http://www.ameli.fr/assures/droits-et-demarches/a-l-etranger/vous-partez-en-vacances-a-l-etranger/vous-partez-en-vacances-hors-de-l-europe/vos-vacances-dans-votre-pays-d-8217-origine.php
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/ (cliquez sur la carte pour le pays)
2ème point : les vaccins
Le calendrier vaccinal de votre pays d’origine doit être à jour = tous les vaccins obligatoires doivent être à jour.
En gros, votre vaccination DTP doit absolument être à jour : diphtérie tétanos polio.
Pour les vaccins recommandés mais non obligatoires, c’est votre libre choix qui prime, et bien évidemment cela dépend du pays dans lequel vous compter vous rendre, et aussi de votre âge. Le ROR n’est pas obligatoire en France, seulement, si vous vous rendez dans les pays en développement, avec votre enfant, il est raisonnable de le vacciner.
Le BCG, contre la tuberculose, n’est plus obligatoire en France, mais honnêtement, à l’étranger, le risque est bien réel, déjà qu’il y a recrudescence de tuberculose multi-résistante en France, du fait des migrants.
En fonction du pays où vous allez, il y a des vaccinations obligatoires : bien anticiper vos voyages, car généralement cela nécessite une consultation dans un centre de vaccination agréé dont voici la liste
http://www.astrium.com/espace-voyageurs/centres-de-vaccinations-internationales.html
Consultez bien la fiche pays, afin de savoir quelle vaccination est obligatoire.
http://www.astrium.com/fiches-pays.html
Concernant le vaccin de l’hépatite A, qui n’est pas obligatoire mais fortement conseillée : comme je le disais, chacun est libre de son choix. Mais plus le pays dans lequel on se rend est pauvre, plus le risque est élevé. C’est une maladie fréquente du voyageur, rarement grave ou mortelle, mais elle peut l’être, et le vaccin est efficace en 15 jours à 3 semaines après la première injection.
3ème point : vos traitements habituels
Et oui, cela paraît évident, mais certains d’entre nous ont des problèmes de santé chronique, et lors des voyages, ils nous est donc nécessaire d’avoir nos traitements. Je conseille toujours à mes patients de prendre les traitements chroniques pour le double de la durée du voyage, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer sur place. Pour les voyages en avion, je conseille toujours d’avoir une partie du traitement dans le bagage cabine avec l’ordonnance originale sur soi, et le reste en soute, à côté de la photocopie de l’ordonnance.
Pour les patients diabétiques insulino-dépendants :
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/diabete-a-laeroport.html
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/diabete-et-voyages-internationaux.html
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/diabete-insulino-dependant-et-vols-long-courrier.html
Pour les patients sous AVK :
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/avk-et-voyages.html
Je conseillerai aux patients qui ont des INR instables de ne pas partir … Ou de demander un relais héparine pour le temps des vacances.
Pour les patients insuffisants rénaux dialysés :
Voyage à organiser avec votre néphrologue, avec prise de contact dans le centre de dialyse le plus proche de votre hôtel. Pour la prise en charge, il faut bien évidemment voir avec votre caisse de sécurité sociale.
Les médicaments interdits dans certains pays :
Important à savoir, même avec une ordonnance, il est possible de finir en prison dans certains pays, si l’on part avec certains traitements. Cela concerne essentiellement les traitements de substitution à l’héroïne comme le Subutex et la Méthadone, mais peut concerner d’autres traitements comme les dérivés amphétaminiques.
C’est important de le savoir car cela contre-indique formellement un voyage.
4ème point : le paludisme et autres maladies véhiculées par les moustiques.
Bien se renseigner avant son départ sur les risques de paludisme dans le pays où l’on se rend.
L’OMS classe les pays à risque en 3 groupes, un même pays pouvant avoir des régions dans des zones différentes.
Généralement, les régions où les Club Med sont implantées présentent un risque nul ou faible de paludisme, notamment car le Club Med traite ses espaces verts pour éviter la prolifération des moustiques, mais malgré cela, les piqures sont parfois inévitables.
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/piqures-de-moustiques-prevention.html
Pour le traitement anti-paludéen dans les pays à risque :
Aucune obligation, il s’agit bien évidemment de fortes recommandations. Si vous envisagez beaucoup d’excursions en dehors des zones hôtelières, je vous conseillerez de le prendre, mais c’est encore une fois un choix personnel.
Il faut savoir que les traitements anti-paludéens sont différents selon les pays où l’on se rend, il faut donc bien se renseigner avant le départ. Les modalités de prise du traitement différent selon le traitement, certains doivent être débuté avant le départ.
GROUPE 1 (absence de chloroquinorésistance) :
– Chloroquine (Nivaquine ®100)
Un comprimé chaque jour pour une personne pesant au moins 50 kg. Pour une personne de moins de 50 kg et chez les enfants, la posologie est de 1,5 mg/kg/jour.La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone à risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir quitté la zone impaludée.
GROUPE 2 (zone de chloroquinorésistance), deux possibilités :
– Chloroquine (Nivaquine®100) et Proguanil (Paludrine® 100)
Chloroquine (Nivaquine® 100) ; un comprimé par jour.
Proguanil (Paludrine® 100) : deux comprimés chaque jour, en une seule prise au cours d’un repas.
Ou l’association Chloroquine – Proguanil (Savarine®)
Un comprimé par jour, pour une personne pesant au moins 50 kg. La chloroquine, le proguanil et la Savarine® peuvent être administrés aux femmes enceintes. La Savarine® n’ayant pas de présentation adaptée à l’enfant, la chloroquine à la dose de 1,5mg/kg/j et le proguanil à 3 mg/kg/j (à partir de 9 kg) sont prescrits séparément chez les sujets de moins de 50 kg. La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone à risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir quitté la zone impaludée.
– Association Atovaquone (250 mg) – Proguanil (100 mg) (Malarone®)
Un comprimé par jour au cours d’un repas, chez les personnes pesant au moins 40 kg. La Malarone® est disponible en comprimé pédiatrique (Malarone® comprimés enfants ; atovaquone : 62,5 mg, proguanil : 25 mg) permettant l’administration de ce médicament chez l’enfant de 11 à 40 kg. Chez la femme enceinte, la Malarone® peut être prescrite en cas de séjour inévitable en pays du groupe 3, mais le suivi de grossesses exposées à l’association atovaquone-proguanil est insuffisant pour exclure tout risque.
L’administration est commencée le jour d’arrivée en zone à risque et doit être poursuivie une semaine après la sortie de cette zone. La durée d’administration continue de l’atovaquone-proguanil dans cette indication devra être limitée à 3 mois, faute de disposer à ce jour d’un recul suffisant en prophylaxie prolongée.
GROUPE 3 (zone de prévalence élevée de chloroquinorésistance ou de multirésistance), trois possibilités :
– Méfloquine (Lariam® 250)
Un comprimé une fois par semaine, pour une personne pesant plus de 45 kg.
Chez l’enfant, la chimioprophylaxie obéit aux mêmes règles que pour l’adulte, à la dose de 5 mg/kg/semaine. Cependant, le produit n’existe que sous forme de comprimé quadrisécable (dosé à 250 mg) qui ne permet d’adapter la prophylaxie que chez les sujets de plus de 15 kg (environ 3 ans).
Chez la femme enceinte, la méfloquine peut être prescrite en cas de séjour inévitable en pays de groupe 3, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’ayant apparemment relevé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier dû à ce médicament administré en prophylaxie. Il faut débuter le traitement au moins 10 jours avant l’arrivée dans la zone à risque pour apprécier la tolérance de deux prises. Sauf si un traitement antérieur a été bien toléré, il est même préférable, dans la mesure du possible, d’obtenir trois prises avant le départ pour détecter un éventuel effet secondaire survenant plus tardivement. L’apparition sous traitement de troubles neuro-psychiques tels qu’une anxiété aiguë, un syndrome dépressif, une agitation, une confusion mentale, des tendances suicidaires ou même des troubles mineurs tels qu’une tristesse inexpliquée, des céphalées, des vertiges ou des troubles du sommeil, doit conduire à l’interruption immédiate de cette prophylaxie. La prise de méfloquine doit être poursuivie 3 semaines après avoir quitté la zone d’endémie.
En cas de contre-indication ou d’effet indésirable de la méfloquine entraînant l’arrêt du traitement, peuvent être proposées l’association atovaquone-proguanil (Malarone®), la doxycycline (monohydrate de doxycycline) (au-delà de l’âge de 8 ans et en l’absence de grossesse en cours), ou l’association chloroquine-proguanil (Nivaquine® + Paludrine® ou Savarine®) en dépit de sa moindre efficacité (il conviendra alors de renforcer les mesures de protection contre les piqûres de moustiques).
– Association Atovaquone – Proguanil (Malarone®) :
Un comprimé par jour au cours d’un repas, chez les personnes [ms-protect-content id= »14973″]pesant au moins 40 kg. La Malarone® est disponible en comprimé pédiatrique (Malarone® comprimés enfants ; atovaquone : 62,5 mg, proguanil : 25 mg) permettant l’administration de ce médicament chez l’enfant de 11 à 40 kg. Chez la femme enceinte, la Malarone® peut être prescrite en cas de séjour inévitable en pays du groupe 3, mais le suivi de grossesses exposées à l’association atovaquone-proguanil est insuffisant pour exclure tout risque. L’administration est commencée le jour d’arrivée en zone à risque et doit être poursuivie une semaine après la sortie de cette zone. La durée d’administration continue de l’atovaquone-proguanil dans cette indication devra être limitée à 3 mois, faute de disposer à ce jour d’un recul suffisant en prophylaxie prolongée.
– Monohydrate ou Hyclate de Doxycycline :
Doxypalu® (monohydrate) comprimés à 50 ou 100 mg, Granudoxy ® Gé (monohydrate) comprimés sécables à 100 mg, Doxy® 100 Gé et Doxy® 50 Gé (hyclate) : 100 mg/jour chez les sujets de plus de 40 kg, 50 mg/j pour les sujets de poids < 40 kg.
La doxycycline est contre-indiquée avant l’âge de 8 ans, déconseillée pendant le premier trimestre de la grossesse et contre-indiquée à partir du deuxième trimestre (elle expose l’enfant à naître au risque de coloration des dents de lait). Elle peut entraîner une photodermatose par phototoxicité. Pour limiter ce risque, on conseille la prise le soir au cours du repas, au moins 1 h avant le coucher. La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone à risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir quitté la zone impaludée.
Enfin les pays et zones du Groupe 0 sont exempts de paludisme et ne nécessitent pas de chimioprophylaxie.
5ème point : la « tourista »
http://www.astrium.com/espace-medecins/fiches-maladies/diarrhee-aiguee-en-voyage-exotique.html
Une chose essentielle à retenir : en pays tropical ou au retour, diarrhée + fièvre = Accès palustre, typhoïde, leptospirose, hépatite ! Donc consultation médicale +++
Si diarrhée sans fièvre, on peut gérer seul.
Dans tous les cas, NE JAMAIS UTILISER DE LOPERAMIDE (Imodium, Arestal) !!! Ce médicament est certainement un des plus prescrits par les médecins (pas par moi en tout cas) et est aussi en vente libre, mais c’est un médicament dangereux en cas de diarrhée bactérienne ! En gros, cela stoppe le transit, donc si c’est une diarrhée bactérienne, il y a pullulation bactérienne, dilatation colique qui peut aller jusqu’à la perforation colique, et donc péritonite/choc septique/décès possible … Voilà, donc on l’oublie de la trousse de secours !
L’idéal pour les diarrhées :
- RACECADOTRIL (TIORFAN, TIORFANOR) : ce n’est pas un ralentisseur du transit mais un antisécré Il aide donc à lutter contre la déshydratation. Parfois, il n’est pas efficace seul. Pensez aux posologies pédiatriques et adultes.
- SMECTA : utilisable par tous. Il a l’avantage d’être efficace aussi sur le rotavirus.
- NIFUROXAZIDE (ERCEFURYL, DIAFURYL, etc) : c’est un antiseptique intestinal, et non pas un antibiotique. En France, ce médicament n’est pas remboursé, mais il peut être utile.
Le reste peut se discuter selon les pays : lorsque je voyage en pays tropical, je prend aussi avec moi une FLUOROQUINOLONE (CIPROFLOXACINE, OFLOXACINE) qui peut être utile sur les diarrhées notamment si c’est une typhoïde, et qui peut se prendre en traitement minute pour les infections urinaires de la femme (les hommes, jamais de traitement minute/dose unique sur les infections urinaires). On peut aussi prendre de l’AZITHROMYCINE pour les diarrhées. Les FLUOROQUINOLONES sont contre-indiquées chez les enfants (toxiques pour les cartilages de croissance) et il y a un risque de photosensibilisation avec le soleil et des risques importants de tendinites voire rupture du tendon d’Achille. Donc il faut bien calculer le bénéfice risque avant de le prendre. Mais pour des voyages sous les tropiques, loin de tout, ça peut se discuter.
L’autre point essentiel du traitement des diarrhées est la lutte contre la déshydratation :
Chez les enfants, notamment nourrissons, pensez à prendre des Solutés de Réhydratation Orale (sous forme de sachet) dans votre valise. Pour les adultes, c’est plus simple, de l’eau en bouteille avec du sirop, ou alors du Coca Cola® (le vrai, le rouge, le light ou Coca Zéro ne servent à rien dans ce contexte) en bouteille peuvent suffire.
Les vomissements :
Pour les adultes, METOPIMAZINE (VOGALENE) en Lyoc.
Pour les enfants de plus de 6 ans : VOGALENE Lyoc possible aussi.
Pour les enfants de moins de 6 ans, VOGALENE suppo, le problème actuel en France étant une rupture de stock. Donc le cas échéant, DOMPERIDONE (MOTILIUM) suspension buvable.
6ème point : les yeux et les voyages
Les lentilles de contact :
Il existe différent type de lentilles de contact : les rigides et les souples, ces dernières peuvent être journalières ou à renouvellement, qui est variable selon la marque et le modèle. Il existe des lentilles souples à port prolongés qui se portent jours et nuits pendant 7 à 30 jours.
Le risque des lentilles de contacts est l’ulcère de cornée, favorisé par le port de lentilles la nuit, le tabagisme, la prise d’anti-histaminiques et de contraceptifs oraux, etc.
Une hygiène irréprochable est donc nécessaire en voyage.
En avion, il est préférable de porter des lunettes que des lentilles, surtout sur les longs courriers, en raison de la sécheresse de l’air. Les séjours en milieu tropical ou en altitude augmentent les risques de lésions oculaire. En voyage, les conditions nécessaires à une hygiène rigoureuse de la manipulation des lentilles ne sont pas toujours remplies.
Si possible, je conseille de passer sur des modèles journaliers pour les vacances. Une paire par jour, voir 2 si on se baigne avec et qu’on prend souvent le soleil. Et ne pas hésiter à humidifier les yeux avec du sérum adapté pour les yeux type DACRYOSERUM.
Il faut bien évidemment avoir sur soit une carte de porteur de lentilles (important en cas d’accident)
Chirurgie de l’oeil :
Chirurgie simple type cataracte : Baignade interdite dans les 3 semaines suivant la chirurgie.
Chirurgie avec tamponnement interne (gaz dans l’oeil) : interdiction d’avion, et de montagne à plus de 2000m pendant 15 à 60 jours selon le gaz utilisé.
Lunettes de soleil :
Norme CE , achetées de préférence chez un opticien. Classe III , voir polarisées.
Les lunettes fantaisies achetées sur le marché ne protège en rien du soleil !
7ème point : les risques de phlébite en avion
Le risque est important pour les vols de plus de 4000km surtout.
Il y a des facteurs de risques indépendant du voyage en avion, bien évidemment, mais tout le monde peut faire une phlébite lors d’un vol.
Les facteurs de risque :
Antécédent personnel ou familial de thrombose veineuse profonde (TVP) ou d’embolie pulmonaire (EP), traitement oestrogénique à but contraceptif ou thérapeutique (pilule oestro-progestative ou traitement substitutif de la ménopause), grossesse, chirurgie ou traumatisme récent plus particulièrement chirurgie de l’abdomen du pelvis ou des membres inférieurs, cancer, obésité, anomalies congénitales de l’hémostase.
Avant de prendre l’avion :
- Porter des bas de contention de classe 2 (ou des chaussettes, mais c’est moins efficace). S’y prendre un peu à l’avance, que le pharmacien puisse les commander à votre taille si il n’en a pas en stock. Tout voyageur devrait en porter, et non uniquement les sujets à Pour les enfants pré-pubères, le risque est faible.
- Les veinotoniques n’ont aucune efficacité prouvée pour prévenir le risque de TVP
- Sauf maladie particulière, le voyageur ne doit prendre ni aspirine, ni héparine de bas poids moléculaire, ni anticoagulants oraux, notamment sans avis mé Après, cela se discute avec son médecin. Pour les personnes ayant déjà fait une phlébite, même une phlébite superficielle, il se peut que le médecin conseille une injection d’héparine à dose isocoagulante à l’aller et au retour (donc ordonnance à avoir dans les bagages pour l’injection du retour). Ce n’est pas compliqué de se faire l’injection, pour peu qu’on nous ai appris à le faire.
En avion :
- Eviter les gaines et les ceintures ainsi que les vêtements serrés, pour ne pas entraver le retour veineux cave infé
- Marcher le plus possible avant de monter dans l’avion
- Mettre le bagage à mains en hauteur et non sous le siège avant car perte d’amplitude d’extension et de mouvements des membres inférieurs
- Demander une place en allée plutôt que hublot, et sorties de secours (encore mieux allée rangée sortie de secours) car c’est là où il y a le plus de place pour les jambes
- Marcher en cabinet aussi longtemps que possible, au moins 5 minutes / heure, quitte à déranger les autres passager de la travé Effectuer des mouvements de flexion/extension de genou et de la cheville.
- Assis, bouger au maximum les orteils, éviter de croiser les jambes
- Bien s’hydrater pendant le vol. Boire l’équivalent d’1 litre d’eau toutes les 4-5h, éviter les boissons alcoolisées car l’alcool est diurétique, et éviter les boissons gazeuses qui font gonfler les intestions ce qui aggrave la pression sur la veine cave infé
- A l’arrivée : marcher marcher marcher.
Après un voyage en avion :
Consulter un médecin en cas de malaise, perte de connaissance, douleur thoracique, difficultés respiratoires et douleur d’un membre inférieure : et ce, pendant au moins la semaine qui suit le voyage aérien.
Une asymétrie des membres inférieurs avec un membre inférieur gonflé, notamment au niveau du mollet, avec mollet induré, douloureux à la palpation, et perte du ballant du mollet, oriente vers une TVP. Il faut rester allongé et contacter un médecin, et se rendre à l’hôpital en ambulance, sans poser le pied par terre, car il y a un risque de migration du thrombus, avec embolie pulmonaire !
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Merci pour ce tres complet article